Pierre Perrin écrit la vie et l’œuvre de Victor Hugo [1ère partie : la vie]

La Vie et l’œuvre de Victor Hugo
Première partie [suite] de la préface écrite pour France Loisirs, 1992]

C’est à quatorze ans qu’il se serait écrié : « Je veux être Chateaubriand ou rien ! » Peu importe la véracité du propos. On le devine en marche. Il place haut ses objectifs pour mieux les atteindre. Faire des sauts dans l’inconnu, lever la tête et les épaules, voilà Hugo. Pourquoi cela ? Il lui faut museler son démon intérieur qui est le goût de la mort. À la naissance de Victor, ses parents attendaient une fille. Le garçon parut de santé fragile. Au fil des ans, sa santé s’avéra plus que robuste. À seize ans, que faire ? Écrire, mais pour changer le monde. Celui qui brillait alors sur la scène littéraire et sur la scène politique à la fois, c’était le vicomte de Chateaubriand. Il fallait le rejoindre. Le plus sûr chemin passait par la politique. La voie était naturelle. Victor, à cette époque, ne pouvait pas apprécier son père qui restait au loin, qu’il ne voyait plus et dont il trouvait les subsides insuffisants. Son parrain était mort, mais sa mère restait dévouée à sa mémoire. Elle continuait à pousser au trône. Aussi était-il naturel qu’à son entrée dans la carrière des lettres Victor Hugo épousât le parti royaliste. Il lui faudra enterrer sa mère, rencontrer son père, l’aimer et l’enterrer lui aussi pour venir à la république et au peuple. Ce sera long, très long, en profondeur près de trente ans.

En attendant cette lente révolution intérieure, Hugo achève ses études secondaires, ses études tout court d’ailleurs car il n’ira pas plus loin. Le jour à Louis-le-Grand, et la nuit, à la détestable pension Cordier, il est avec son frère Eugène en compétition perpétuelle. Victor avance en écriture. Il se fait remarquer de l’Académie dès l’âge de quinze ans. À seize, il brûle sa blouse d’écolier pour entrer en littérature. Il va rédiger à lui seul les deux-tiers des notes de la revue Le Conservateur littéraire. Ce qu’il veut, c’est l’amour (toujours), la puissance et la gloire.

Pour l’amour, les embûches ne manquent pas. Il s’est épris d’Adèle Foucher, une amie d’enfance. Malheureusement, sa mère en veut au père d’Adèle qui a laissé condamner Lahorie en 1812. Ensuite, Victor écrit force lettres à la fiancée ; celle-ci répond chichement, de façon presque toujours décevante. Dans le décalage couve le malaise. Victor se complaît en esclave et il idéalise sa future femme. Car Sophie, la mère, meurt en 1821 et avec elle son opposition au mariage. Sollicité peu après, Léopold donnera son consentement. Avant même les noces, qui s’exécuteront le 12 octobre 1822, il existe un divorce des sentiments dans ce couple. Victor exige la passion ; il se voit répondre que « la passion est de trop ». À la différence de son père, Victor ne divorcera pas, mais il devra chercher ailleurs la plénitude amoureuse, et son épouse prendra de son côté un amant.
Le jour des noces, Eugène devient fou. Lui aussi aimait Adèle. La compétition est close désormais. Le pauvre frère sera interné à Charenton dès l’année suivante ; il y mourra en 1837. Réellement close, la compétition? «L’œil était dans la tombe et regardait Caïn ». La pensée et, plus encore, la culpabilité sont toujours lentes à mourir.
Cependant l’écrivain prend son essor avec ses odes, un premier roman. Il obtient une pension. Il fait des enfants. Il reçoit la Légion d’honneur à vingt-trois ans. Charles X l’invite à assister officiellement à son sacre, à Reims. Charles Nodier, l’aîné, est aussi de la fête. Ils iront ensuite voyager dans les Alpes. À Paris, Hugo se lance dans le théâtre.

Quand, en 1827, il rédige la préface de Cromwell, il signe le manifeste principal du romantisme. La place envahissante qu’il occupe est, en quelques années, devenue capitale.
Or, le vingt-neuf janvier 1828, Hugo confie dans l’émotion : « J’ai perdu l’homme qui m’aimait le plus au monde, un être noble et bon, qui mettait en moi un peu d’orgueil et beaucoup d’amour, un père dont l’œil ne me quittait jamais. » En six ans, quelle métamorphose ! Le fils a rattrapé toute l’affection perdue, ce qui ne l’empêche pas de se créer seul son nom. La bibliothèque royale achète fidèlement vingt-cinq exemplaires de ses livres qui bientôt s’épuisent et qu’on réédite. Le succès est tel qu’à vingt-sept ans Hugo rencontre un éditeur qui veut publier ses œuvres complètes, cela fera dix volumes. Le père vient de mourir. Hubert Juin a eu cette formule pour peindre à la perfection le Hugo de cette année-là : « C’est un homme arrivé qui est encore un enfant perdu ».
En effet, s’il se rend au sacre de Charles X et compose son ode, cela ne l’empêche pas d’accompagner son ami le sculpteur David d’Angers, un républicain pur comme le marbre, qui veut lui faire voir comment on ferre les forçats. C’est que le roulis continue ; seul le contraire serait inquiétant. Et pourtant Hugo commande toujours davantage à son destin. Son mobile est une révolte grandissante contre la mort. Cette mort, il la connaît depuis l’Espagne, il la connaît dans sa famille en tant que fils, en tant que père ; et il la dévisage autour de lui chaque fois qu’elle frappe : ici un parricide, là des supplices, en divers lieux le bagne. En tant qu’auteur, Hugo doit tout à la société, sauf l’hypocrisie. Ce qu’il découvre d’insupportable, Hugo ne peut tolérer que la société ne le change pas.
En 1829, le pouvoir lui refuse l’autorisation de porter à la scène sa pièce Marion de Lorme. Il proteste. Pour le faire taire, on lui triple sa pension ; il refuse. Le compromis n’est pas son fort. L’année suivante voit triompher le romantisme avec Hernani. Gautier se souvient : « Jamais Dieu ne fut adoré avec plus de ferveur qu’Hugo ». Et plus avant : « Nous étions étonnés de le voir marcher avec nous dans la rue comme un simple mortel ». Heureux temps de la victoire ! Hugo, pour sa part, précise à l’un de ses détracteurs : « À une époque où tout se fait par les salons, j’ai commencé et continué ma route sans un salon, sans un journal ». Tout ceci donne à voir combien Hugo a satisfait son ambition. Il vient d’obtenir la gloire, il est le chef du cénacle romantique. En cette année 1830, son épouse accouche de leur cinquième enfant. Elle le prévient dans le même temps qu’il ne l’approche plus jamais. Sait-il qu’elle se réserve à son amant, qui est aussi son ami à lui, le cauteleux Sainte-Beuve ? Se souvient-il qu’il avait écrit à sa future femme, dix ans plus tôt : « Le plus souvent tu parais souffrir mes baisers » ? En tout cas, le bonheur a ses limites que deux inexpériences ont promptement refermées comme un tombeau.
L’année passe quand même. Hugo va sur ses trente et un ans. On donne de lui Lucrèce Borgia. La princesse Négroni, un petit rôle, est jouée par Mademoiselle Juliette. Née en 1806, orpheline, pauvre, celle-ci est montée à Paris ; le sculpteur Pradier lui a fait une fille, Claire. Depuis, Juliette est richement entretenue. D’elle, Hugo reçoit ce billet, le 16 février 1833 : « Viens me chercher ce soir chez Mme K… – Je t’aimerai jusque-là pour prendre patience. – À ce soir. Oh ! ce soir, ce sera tout ! – Je me donnerai à toi tout entière. – J. » On imagine l’émotion. Cette fille du peuple ne se paie pas de mots. Elle va l’aimer comme il ne l’aura jamais été ; et ce sera pour toujours. Pour commencer, elle va renoncer aux feux de la rampe, non seulement du théâtre mais du Tout-Paris. Elle va accepter pour lui la claustration et une certaine pauvreté, tout cela pour vivre dans l’ombre de sa gloire jusqu’à la mort.
Pour l’heure, c’est le scandale. La rumeur va bon train. Hugo pourra écrire que « le baril de poudre a peur de l’étincelle », Balzac rapporte à l’Étrangère, le 29 mai de cette année-là : «Je vous en ai déjà bien dit sur Hugo ; eh bien ! lui, marié par amour, ayant femme et enfants, s’est épris d’une actrice nommée Juliette qui, entre autres témoignages de tendresse, lui a envoyé un mémoire de sept mille francs de blanchisseuse et Hugo a été forcé de soutenir des effets pour payer ce billet doux ». Ainsi court cette chère mauvaise langue de Balzac ! Tout autre apparaît ce que vit Hugo, une métamorphose pour un amant heureux :

Oui, je suis le regard et vous êtes l’étoile.
Je contemple et vous rayonnez !
Je suis la barque errante et vous êtes la voile.
Je dérive et vous m’entraînez !

Pendant ce temps, Adèle, « qu’aucun fruit ne tente » selon son mari, court au plus sombre des églises retrouver son frissonnant Sainte-Beuve, Juliette apprend à Victor, dans une passion partagée, la jouissance. Ce qui va durer des années, ce seront les nuits dérobées, les lettres presque quotidiennes, les voyages ensemble loin, les anniversaires bientôt. Elle : « J’ai besoin de toi pour vivre » ; lui : « Il est dans ta destinée d’être ma vie ou d’être ma mort. Oh ! aime-moi, toi aussi. » Ce sera Olympio, le déclin, la tristesse. D’autres amours éloigneront le poète. Et pourtant, Juliette conservera toute sa vie la place d’honneur dans le cœur de son amant qu’elle ne quittera jamais, sauf en de rares exceptions pour tenter de le reconquérir.
Cette passion irrigue Les Chants du crépuscule, Les Voix intérieures, Les Rayons et les ombres, parus en 1835, 1837 et 1840. Ces trois recueils reflètent bien l’aurore, le solstice et le déclin de cet amour que confirme, à sa façon, Juliette elle-même, dans une lettre du 12 février 1839 : « Que diable, on n’allume pas une femme pour la laisser ensuite fumer et s’éteindre toute seule comme un lampion de la Saint-Philippe ! » Mais Hugo est dévoré d’ambition. Depuis 1836, il est candidat à l’Académie. Il subira quatre échecs avant de réussir de justesse en 1841. Parallèlement, il fréquente assidûment les allées du pouvoir. Il est presque intime avec la duchesse d’Orléans ; cela lui vaudra d’être fait pair de France le 13 avril 1845. Et puis l’amour est tout pour lui, les occasions nombreuses, et une nouvelle venue…
Moins de trois mois après son élévation à la pairie, voilà Hugo pris en flagrant délit d’adultère, dans une chambre garnie, avec Léonie Biard. Cette dernière avait quinze ans de moins que Juliette. Elle était belle, blonde, ambitieuse, volontaire, bonapartiste, provocante et réservée à la fois. Elle tenait une plume aussi. Hugo lui voue une passion qui a trouvé sa place dans la plupart des poèmes du livre II, « l’Âme en fleur », des Contemplations. Cette passion, Léonie la partagera si bien qu’après le coup d’État elle voudra rejoindre son amant en exil. Elle l’aurait fait, s’il ne le lui avait interdit. Il aura pris peur. Flaubert servira de boîte aux lettres aux deux amants séparés, l’hiver 1853. Hugo aura momentanément choisi et Juliette, et son œuvre.
Le 4 septembre 1843, il a perdu sa fille Léopoldine, noyée à Villequier. Qui était à ses côtés pour l’aider dans cette épreuve ? Juliette. Celle-ci perd sa fille Claire, le 21 juin 1846. « Quoi donc ? La vôtre aussi ! La vôtre suit la mienne. » Hugo ne peut échapper à une réunion des âmes. La vie cependant n’est pas aussi limpide. Hugo pouvait-il être l’homme d’une seule femme ? Léonie l’exigeait depuis des années, en vain. Ce qu’elle a fait, le 28 juin 1851, c’était un coup d’État... intime avant celui du Prince-Président. Elle envoyait à Juliette une liasse des lettres de Hugo. On voit la scène. « Aimer, c’est plus que vivre ». Hugo peut tout, sauf choisir entre deux femmes. L’exil, de ce fait, va le servir jusque sur le chapitre des passions.
Quant à la politique, Hugo aurait-il pu valablement exercer le pouvoir ? Il réclamait la liberté, la justice, mots qui sont une fanfare à eux seuls mais que les faits démentent chaque jour. Il voulait « les États-Unis d’Europe » ; cette puissante expression est de lui. Les voici en train de naître, un siècle après. Hugo ministre eut été balayé par l’histoire à très brève échéance, alors que Les Misérables ont changé la fin du siècle plus que des lois mal comprises n’auraient pu le faire.
Il n’est pas indispensable de s’attarder sur le coup d’État du 2 décembre 1851. Juliette a convoyé la malle aux manuscrits. Neuf jours durant, Hugo échappe aux hommes du Président. Le 11, il part sous un nom d’emprunt, par le train, en Belgique. Ensuite il emménage à l’île de Jersey puis, en 1855, à Guernesey. Un temps, les tables parlent. On assiste, selon Hubert Juin, à « un emportement du lyrisme ». Plus important : Les Châtiments amènent Hugo à la pyramide des Contemplations qui paraissent en 1856. La presse se déchaîne contre le proscrit, Barbey d’Aurevilly en tête : « C’est un livre accablant pour la mémoire de M. Hugo, et c’est à dessein que nous écrivons « la mémoire ». À dater des Contemplations, M.V. Hugo n’existe plus. On doit en parler comme d’un mort ». Malgré cela, le succès est considérable. Il en ira de même pour Les Misérables, en 1862, les ouvriers se cotisant pour acquérir un exemplaire : ils se le passaient aussitôt lu et le livre devenait à la fin la propriété de celui que le sort avait désigné.
De 1852 à 1870, Hugo va écrire presque sans discontinuer. Il tient à sa stature de proscrit. L’exil le navre moins qu’il ne le renforce dans ses convictions. Il se sent libre, au large. Il dialogue pour de bon avec l’océan. Son regret majeur, c’est de voir sa famille le déserter. Sa femme multiplie les voyages pour Paris surtout, où elle passe des mois et des mois. Elle lui dira : « Tu as voulu ta maison sur ton rocher. Tu finiras par y crever seul ». Juliette est proche, à quelques murs de là. Tel jour, il lui donne son écritoire, tel autre un bureau sur lequel il a écrit l’ouvrage que, fidèlement, elle recopie pour un éditeur. Lui perçoit « jusque dans sa solitude venir à travers la mer le froid de la haine ». En 1868, le 27 août, meurt Adèle, l’épouse. Il accompagnera sa dépouille jusqu’à la frontière seulement. Elle avait voulu être inhumée à Villequier.
Il retourne à son rocher. « L’abandon, c’est le destin du vieux. Je ne puis bien travailler qu’ici. » La malle aux manuscrits déborde. Il a publié en 1865 Les Chansons des rues et des bois qui ont interloqué son public ; en 1866, Les Travailleurs de la mer ne réussissent qu’à demi. Pourtant Hugo refuse de vieillir, à sa manière. « Mon corps décline, ma pensée croît. […] Je me sens monter dans l’aurore inconnue. Je suis adolescent pour l’infini, et j’ai déjà l’âme dans cette jeunesse, le tombeau. Qu’ils sont aveugles, ceux qui disent que l’esprit est le résultat de la chair ! Ma chair s’en va, mon esprit augmente. » C’est ce qu’il écrit à Auguste Vacquerie, le 7 janvier 1869. Cette année-là, fort de l’échec de L’homme qui rit, il précise à l’une de ses nièces : « Je ne serai pleinement compris qu’après ma mort. Tout homme qui veut la lumière a beaucoup d’ennemis, et plus il veut la lumière, plus on s’efforce d’épaissir sur lui les ténèbres. À la mort, tout se dissipe. Le propre du tombeau, c’est de faire le jour. » Il note aussi dans un carnet, qui viendra grossir les Choses vues, ces admirables notes posthumes : « Le succès s’en va. Est-ce moi qui ai tort vis-à-vis de mon temps ? Est-ce mon temps qui a tort vis-à-vis de moi ? Question que l’avenir seul peut résoudre. « Si je croyais avoir tort, je me tairais, et ce me serait agréable. Mais ce n’est pas pour mon plaisir que j’existe, je l’ai déjà remarqué ».

Gide ou le désir frigorifié, Gide dont la muselière a laissé échapper : « Victor Hugo, hélas ! » avait-il lu cette dernière ligne ?
Le grand-père en tout cas est loin d’être gâteux. Il comprend les manœuvres de Bismark. Le 22 juillet 1870, il annonce une « guerre de caprice. Deux peuples vont s’entre tuer pour le plaisir de deux princes. » Et à partir du 19 août, celui qui, en 1859, avait refusé l’amnistie pour sa personne veut rentrer en France. « Je ne veux aucune part du pouvoir, mais je veux ma part entière du danger […] comme garde national avec mes deux fils. » Il devra attendre que soient consommés le désastre de Sedan et la déchéance de l’empereur. Le 5 septembre, à 22 heures, après dix-neuf années d’exil, Hugo revient à Paris.
Il ne va rien laisser paraître de son amertume. Il n’y a pas de fête. On rétablit sans lui la république. Dans l’ombre les habiles ont déjà tout préparé. On l’a soigneusement écarté... vivant. Il se tient coi, par force. Élu député de Paris, pas même en tête de liste, un mois après, il démissionne au premier prétexte. La Commune, avouera-t-il, est « idiote ».
Il lui reste un peu moins de quinze ans à vivre. Il va publier encore, devenir sénateur en 1876. Il va aimer encore à la passion Blanche, une jeune lingère. « Ta taille a la souplesse aimable du roseau. » Juliette parviendra à séparer les amants, non sans difficultés, Victor Hugo vivant toujours comme il écrit : dans une accumulation incessante. Et la vieille maîtresse, après un demi-siècle d’amour pareil à une adoration perpétuelle, s’éteindra le 11 mai 1883. Pour le premier anniversaire de ce deuil, Hugo note : « Il y a aujourd’hui un an, à trois heures. Femme admirable ! Nous nous reverrons dans la vie future. » Entre-temps il a écrit cette strophe :

C’est fini. Plus de joie. Où sont ceux que j’aimais ?
J’aspire au départ sombre.
Me voilà seul. Ma vie ici-bas désormais
Est faite avec de l’ombre.

Trois jours avant de mourir, Victor Hugo consignera cette dernière formule qui éclaire bien son tempérament jusqu’au dernier souffle : « Aimer, c’est agir ». Il meurt le 22 mai 1885, à 13 heures 27. La Chambre et le Sénat lui votent des obsèques nationales. Le gouvernement lui donne une place au Panthéon. Le 31 mai, la dépouille de Victor Hugo est exposée sous l’Arc de Triomphe. Le premier juin ont lieu les funérailles nationales.

L’homme a vécu. Demeure l’œuvre, éternellement jeune.

Pierre Perrin, Introduction au volume La Poésie romantique, Victor Hugo,
La Bibliothèque de poésie, tome 9/16, sous la direction de Jean Orizet, France Loisirs, 1992

Lire la deuxième partie : l’œuvre

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